SOAVE

2019

Soave sia il vento,

Tranquilla sia l’onda,

ogni elemento

risponda ai vostri désir


Que doux soit le vent,

tranquilles soient les ondes,

que chaque élément réponde à

votre désir

Since 1989, I realize murals by experimenting with the plasticity of writing on the scale of architecture. The black letters and the white spacings, calculated in the golden ratio, are stretched to the limit of the readable. Thus, it is paradoxically the monumentality of writing that makes reading difficult and assimilates it to an abstract composition. I usually use poetic or literary sentences with multiple resonances. For the two eardrums of the tram station Durandy, I chose the famous Aria of Cosi Fan Tutte : Soave sia il vento. of Wolfgang Amadeus Mozart on a libretto by Lorenzo da Ponte created in 1790 in Vienna. I voluntarily left the text in Italian with regard to the history of Nice and the biography of Joseph Durandy. The text refers to the surrounding nature of Nice, its beauty, its softness but also its storms. It is a message of hope, of integrating all the elements of life and the desires of the inhabitants. I conceived this project as a sort of diptych with the intervention I made in the Mamac entrance. In the Museum, a painful quote from Tosca echoing the tragic events that took place in Nice. In the station Durandy, the intervention on the two eardrums of a message of hope, love, sweetness, accompaniment of the traveler. It appeals to the flow of desires for peace and harmony, inherent in human nature and the desire to merge with the elements.


Je réalise depuis 1989 des peintures murales en expérimentant la plasticité de l’écriture à l’échelle de l’architecture. Les lettres noires et les espacements blancs, calculés au nombre d’or sont étirés jusqu’à la limite du lisible. Ainsi, c’est paradoxalement la monumentalité de l’écriture qui rend la lecture ardue et l’assimile à une composition abstraite. J’ai l’habitude d’utiliser des phrases poétiques ou littéraires aux résonances multiples. Pour les deux tympans de la station de tramway Durandy, j’ai choisi l’aria célèbre de Cosi Fan Tutte. Soave sia il vento. de Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret de Lorenzo da Ponte créé en 1790 à Vienne. J’ai volontairement laissé le texte en italien en regard de l’histoire de Nice et de la biographie de Joseph Durandy. Le texte se réfère à la nature environnante de Nice, sa beauté, sa douceur mais aussi ses orages. Il s’agit d’un message d’espoir, d’intégration de tous les éléments de la vie et des désirs des habitants. J’ai conçu ce projet comme une sorte de diptyque avec l’intervention que j’ai réalisée dans l’entrée du Mamac. Dans le Musée, une citation douloureuse de la Tosca en écho direct aux évènements tragiques qui ont eu lieu à Nice. Dans la station Durandy, l’intervention sur les deux tympans d’un message d’espoir, d’amour, de douceur, d’accompagnement du voyageur. Il fait appel au flux des désirs de paix et d’harmonie, inhérent à la nature humaine et au désir de fusion avec les éléments.